Présentation des artistes neuchâtelois.es : Philippe Debiève
Né en 1956 à Besançon, depuis 1996 son atelier et lieu de vie se trouvent à La Côte-aux-Fées dans la canton de Neuchâtel
Il nous parle de son parcours d’artiste : “Formé également en peinture et gravure, j’ai consacré aux arts visuels l’ensemble de mes activités durant une vingtaine d’années. Si ma pratique de la photographie a débuté en 1971, ce n’est que depuis 2019 qu’elle est devenue mon principal moyen d’expression avec la technique des gommes bichromatées dont j’ai appris la technique en 2020.
Depuis 2019, mes travaux sont focalisés sur une imagerie du corps, en nudité et au naturel, indépendamment de toute contrainte de genre, d’origine ou d’âge dont les tirages sont de grand format à la gomme bichromatée ou avec la cyanotypie: les « PORTRAITS EN NUDITE ». Certaines photographies sont également tirées aux encres pigmentaires sur papier Fine-Art en très petites séries.”
A l’exposition à Fleurier du 9 au 25 septembre, il va exposer que des cyanotypes, comme la photo que vous pouvez voir ici.
Vous voulez savoir ce que c’est un cyantrope :
“Le cyanotype est un procédé photographique monochrome négatif ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan. Cette technique a été mise au point en 1842 par le scientifique et astronome anglais John Frederick William Herschel.
Le procédé utilise deux produits chimiques, mélangés et étendus au pinceau sur la feuille de papier puis séché.
- Citrate d’ammonium ferrique (vert ou brun – il ne semble pas que cela ait des conséquences sur la qualité du tirage) ;
- Ferricyanure de potassium (rouge).
Le premier livre ayant utilisé ce procédé est British Algae (1843-1853) de la Britannique Anna Atkins (1799-1871).
L’insolation aux se réalise comme pour la gomme bichromatée, par contact avec un négatif au format. L’image est révélée dans l’eau.
Virages: les cyanotypes peuvent être virés, tonifiés, par l’utilisation d’infusions (thés divers, tisanes), café, vin…”